Un tour du vignoble en compagnie de Pascal Verhaeghe.
Un tour du vignoble en compagnie de Pascal Verhaeghe.
Surtout en été, car se vin a la pêche ! Ce qui me frappe vraiment en le dégustant, c’est la vivacité et la fraîcheur qu’il affiche. Modérément tannique, je le décrirais comme étant croquant et vigoureux, avec juste ce qu’il faut comme générosité. Est ce qu’on peut dire d’un vin de Cahors qu’il est désaltérant ? La preuve que oui ! C’est un vin jeune et enthousiaste, un vin copain, un vin heureux…
J’ai oublié de parler de ses aspects visuels et olfactifs ? Pardonnez-moi. Il est noir et pourpre comme il se doit pour un vrai Malbec, et il présente un joli bouquet de fruits noirs frais, nuancé de quelques notes de violette, ainsi qu’une poignée de noisettes caramélisées.
Les amateurs de vin CARNIVORES parmi nous seront ravi de découvrir ce vin rouge fortement compatible avec les longues soirées grillades de l’été. Mais il saura également réconforter les œnophiles HERBIVORES, en sublimant une salade de tomates fraîche à la fêta et aux olives noires et en accompagnant à merveille toute sorte de légumes estivaux grillés.
"On n’est pas labellisé en biodynamie, mais on l’utilise néanmoins beaucoup. On n’a encore jamais revendiqué ce statut et on ne fait pas tout en biodynamie, parce que souvent, ce n’est possible qu’avec de toutes petites superficies. En revanche, on s’en rapproche le plus possible.
Il y a 15 ans, les partisans de la biodynamie, on les prenait un peu pour des fous. Au début, ça semblait même plutôt sectaire. Et puis petit à petit cela a beaucoup évolué et on s’est aperçu qu’il y a tout de même pas mal de choses qui fonctionnent relativement bien, même si, bien souvent, on ne sait pas les expliquer. Dans la pratique, on constate que les vignes se portent mieux, que les raisins sont de meilleure qualité, qu’on arrive à avoir des maturités phénoliques avec des degrés d’alcool un peu moins important, qu’on a moins de pieds qui meurent tous les ans, etc. Bref, tout un tas de petites choses qui nous disent qu’on est dans la bonne voie. Pour la petite histoire, on est parti dans l’agriculture biologique dès 1992, parce qu’on a appris que notre père était tombé malade à cause des produits chimiques. On s’est alors dit qu’il fallait absolument travailler différemment.
Aujourd’hui, parmi tous ceux qui travaillent chez nous dans les vignes, personne ne voudrait revenir à l’époque ou on utilisait des produits chimiques."
Extrait de l’article par Vino2Travel
J’ai pris conscience de la grandeur du Malbec dans une série de dégustations sur Pro Wein en 2004. Mieux vaut tard que jamais…
Avant cette date, je l’avais surtout croisé dans les bouteilles entrée de gamme de certains négociants sans âme, qui bradait la prestigieuse appellation de Cahors à coup de semi-remorque à la grande distribution. Honte à eux !
Mais les Malbec qui ont croisé ma route en 2004 (et ceux que je bois et apprécie depuis), n’ont rien à voir avec eux. Ils sont noirs et profonds, avec un bouquet exubérant de fruits rouges, de griottes, de pain d’épices et de bois de cèdre, avec des notes mentholées et un soupçon de violette et, ayant atteint une certaine maturité, des odeurs de sous bois, de champignons et de truffe.
Encore plus surprenant, l’alliance aisée et maitrisée entre la puissance et la finesse et entre la volupté et une acidité droite et minérale. Depuis ce jour, le Malbec fait partie pour moi des grand cépages rouges de ce monde, au même titre que la Syrah, le Cabernet sauvignon ou encore le Grenache.
Le Malbec, aussi appelé Auxerrois ou Côt, fait partie de la famille des Cotoides, un groupe de cépages originaire du Sud-Ouest de la France. La Négrette de l’AOC Fronton et le Tannat de l’AOC Madiran sont ses cousins directs, son père le Prunelard est de Gaillac et le Merlot est sa demi-soeur, leur mère étant la Magdaleine noire des Charentes. Histoires de famille…
Largement répandu dans le Sud-Ouest, y compris le Bordelais, ainsi que dans la Loire avant le Phylloxéra, la France ne compte aujourd’hui plus que 5300 hectares de Malbec. La majorité se trouve dans le vignoble de Cahors, où il est le cépage principal. De nos jours, on ne peut plus parler de Malbec sans mentionner l’Argentine. Avec quelques 25000 hectares plantés, ce pays voue un véritable culte au Malbec et a largement contribué à la popularité croissante de ce cépage français. En règle général, le « style » du Malbec argentin est plus mûr, plus riche et plus puissant que le Malbec de Cahors, où on vise plus sur la finesse des tanins et une acidité minérale.
Comptez environ 150 g de filet par personne
1 cas de beurre
1 cas de miel
3 g de thym
100 ml de vin rouge
250 ml de fond de viande
100 ml de crème ou de crème fraîche
Faites sauter les filets d’agneau à la poêle, 3 minutes de chaque côté environ, puis laisser reposer au four à 100 °C environ.
Faites fondre le beurre dans une casserole, ajoutez le miel et laissez légèrement caraméliser. Déglacez avec le vin rouge, puis laisser réduire de moitié. Maintenant ajoutez le fond de viande et le thym et laissez à nouveau réduire à 1/3 environ. Il faut que la sauce devienne épais. Ajoutez la crème et laisser cuire à feux doux pendant une ou deux minutes encore. Assaisonnez avec sel et poivre.
Pour servir, coupez les filets en tranches et nappez-lez avec la sauce. Accompagnez d’un gratin dauphinois, d’haricots verts et d’un Malbec de Cahors bien épicé, bien structuré !
PS : Bien évidemment, la sauce peut également être servie avec un gigot d’agneau.
Au printemps le millésime 2014 s’annonçait précoce. La floraison , bien aidé par le beau temps, se déroula dans de bonnes conditions laissant présager une belle récolte.
Fin juin et juillet furent très humides, pas vraiment en pluviométrie mais surtout en nombre de journées pluvieuses. L’été débuta dès les premiers jours d’août et dura jusqu’à fin octobre, ce qui permit une maturité optimale des raisins.
Après un début d’été très tendu, les vendanges se sont déroulées avec le sourire, encuvant tous les jours des raisins de qualité sans stress.
Les vins de 2014 ont une grande densité, une belle fraicheur et beaucoup de finesse.
Assurément un grand millésime.
Ah… 7 ans déjà, dont 2 sous bois et 5 en bouteilles. C’est raisonnablement vieux par rapport à notre comportement habituel de consommation (le WINE ENTHUSIAST révélait en 2012 que plus que 90% des vins étaient consommés dans les 48 heures après leur achat, toute catégorie et cru confondu…), mais c’est encore bien jeune pour ce CAHORS à dominante de MALBEC.
Très parfumé, il exhale des arômes de cerise, de goudron et de noisettes grillées. Ou de griottes en sirop, si vous préférez, de pruneaux au lard fumé, de chocolat au lait et de confiture de lait… Puissant, son opulence pousse la langue et se frotte avec douceur contre le palais, mais toujours marqué par une acidité d’enfer dont les frères Verhaeghe semblent avoir trouvé la porte, la clé et la cachette sécrète. Un grain de tanin très fin et encore jeune, une longueur agréable, un encouragement à déguster, à savourer et à se régaler… mais sans se précipiter. Vous avez encore le temps, il est (presque) aussi bien dans votre cave que dans votre verre.
ACCOMPAGNEMENT CARNIVORE : ce vin mange du canard !
ACCOMPAGNEMENT HERBIVORE : Ratatouille et galettes de millet aux épices d’orient, Tomate farcie aux herbes et noisettes avec un gratin de patates douces, risotto potimarron aux cèpes…
... Ça va être un grand classique. Ses tanins sont déjà en équilibre avec son fruité intense et juteux et les saveurs de sous-bois font ressortir les épices. Il est puissant mais pas trop et montre de l’élégance en même temps qu’une texture opulente. Laissez du temps à ce vin superbe !
Wine Enthusiast Magazine Novembre 2014
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