Située au sud de la région Rhône-Alpes, dans le Château de Suze la Rousse, propriété du Département de la Drôme, l’Université du Vin est une structure éducative professionnelle dédiée à la connaissance et à la culture du vin, créée en 1978 avec le soutien des organisations vigneronnes, vitivinicoles, territoriales et universitaires.
Dégustation de cépages (presque) oubliés : Carignan, Aramon, Alicante et Picpoul noir... Une vidéo accessible pour tous, traduit simultanément en langue des signes.
Vins et superbe mets chez Pierre Cros pendant Vinisud 2014
Le dosage, ou l’ajout de liqueur d’expédition après le dégorgeage de Champagne n’intervient pas seulement pour combler le vide laissé dans la par le dépôt expulsé. C’est une dernière et ultime étape pour définir le style de la cuvée. Car c’est la composition de la liqueur d’expédition, habituellement faite d’un vin tranquille de l’aire de l’appellation plus ou moins enrichi en sucre, qui définira la sucrosité finale du vin : Extra Brut, Brut, Extra Dry, Sec, Demi-Sec et Doux pour des vins de plus en plus sucrés. Depuis peu, les Champagnes « non-dosés », aussi appelés « Brut nature » se distinguent par l’absence de sucre dans la liqueur d’expédition. Ils sont donc parfaitement « sec » dans le sens d’un vin tranquille et ne contiennent pas de sucre.
« La réflexion sur le dosage commence déjà quand on assemble les vins de base, avant la prise de mousse. On y pense même quand on détermine la maturité optimale des raisins et pendant la récolte, » explique Hubert Soreau, dont les vignes se trouvent dans l’historique Clos l’Abbé à Épernay.
Car pour que l’équilibre du Champagne soit respecté, la richesse de la liqueur d’expédition doit être en adéquation avec le caractère du vin. Un vin riche et ample pourrait devenir lourd par un dosage trop poussé, autant qu’un vin vif et linéaire, construit sur l’acidité pourrait afficher une certaine dureté si on ne pense pas à l’enrober. Même les arômes et l’effervescence peuvent montrer des caractères différents en fonction du dosage.
Une expérience que j’ai pu confirmer récemment pendant un séminaire de « perfectionnement à la dégustation » sur lequel j’interviens depuis quelques années à l’Université du Vin Suze-la-Rousse. À notre demande, Nathalie Vignier de la Maison Champagne Paul Lebrun a dosé exactement le même vin, habituellement dosé en « Brut » (10g/l de sucre), également en « Extra Dry » (20 g/l de sucre). À la dégustation la différence entre les deux bouteilles est bluffante.
Déjà à l’œil « l’Extra Dry » montre une bulle plus grosse et une mousse plus persistante à la surface du verre. Tandis que le « Brut » nous montre une belle intensité de fruits et de fleurs très fraîches, le nez du Champagne plus dosé est moins intense et plus fruité que floral. Mais c’est surtout en bouche que les vins diffèrent fortement, avec une bulle plus grosse et marquée sur « l’Extra Dry », qui semble même durcir le vin en finale. Le vin « Brut » montre plus d’harmonie et de complexité aromatique, avec des fruits secs et des arômes de brioche en plus de son caractère floral.
Un résultat qui ne surprend guère Nathalie : « pour faire des dosages plus poussés qu’un « Brut », par exemple en « Extra Dry » ou « Demi-Sec », nous partons des vins de bases complètement différentes. Ils doivent avoir une acidité plus marquée et une bulle finement intégrée dans le vin pour trouver un équilibre gustatif avec le sucre après l’ajout de la liqueur d’expédition. »
Un bouquet riche d’épices et de fruits, agrémenté de quelques notes de bois frais. Volume et vinosité font l’ouverture en bouche, avant de céder la place aux tanins serrés et délicats, soutenus par une belle acidité toute en longueur. L’ensemble est juteux et dense, parfait pour accompagner viandes et fromages dans sa jeunesse, tandis que sa structure lui confère un beau potentiel de garde.
Bienvenu dans la cuisine de Parler vin avec les mains. C’est ici que nous vous présenterons régulièrement nos découvertes de vins rares et bizarres en français et en langue des signes. Bonne dégustation !
C’était un bon salon, ce Millésime Bio 2014, avec de belles dégustations et de belles rencontres. Pour moi, surtout autour du Carignan cette année, même si je ne me suis pas privé de déguster de délicieux Malbec de Cahors, des Grenache de la Vallée du Rhône, des Cabernet Franc de la Loire…
Tout a commencé dimanche soir avec une battle, la première de l’histoire, entre le Carignan et le Grenache, une rencontre entre le Grenache Symposium et Carignan Renaissance. Une bataille amicale et savoureuse, dont nous sommes tous sortis vainqueurs ! À refaire…
Une conférence aussi, sur le salon le mercredi matin, animée par Michel Smith autour du Carignan bien évidemment. Avec d’illustres invités tous fervent défenseurs de ce cépage très noble et une superbe dégustation de Carignan rouge, blanc et rosé pour terminer.
Vous pouvez d’ailleurs déjà noter que nous animons à nouveau une conférence-dégustation sur Vinisud avec Sud de France, le lundi matin à 10 heures. Je vous tiendrai au courant…
Nous sommes heureux de vous proposer une dégustation en langue des signes autour des tanins dans le vin rouge. Elle aura lieu le mercredi 19 février à 20 h au café de la Panacée, 14 rue de l’École de Pharmacie à Montpelllier (derrière la préfecture).
Participation 40€ par personne
Pour s’inscrire (avant le 12 février 2014, le nombre de places est limité) ou pour plus de renseignements, contactez nous par mail contact@parlervinaveclesmains.org
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