C’est la question que pose Audrey du blog la WINE-ista pour l’édition du « Vendredis du Vin » #69 du mois de septembre. Une bonne question…
Personnellement, j’opterai pour « Les Mal Aimés » de Pierre Cros, un (très) joli vin de table français, élaboré avec les « mauvais » cépages de nos aïeux : Picpoul noir, Aramon, Alicante et du Carignan (pour une touche de modernité). Un vin qui annonce la couleur (rouge en occurrence). Une annonce certes un peu osée, une bouteille risquée, mais elle permet rapidement de tester le sens de l’humour du sujet convoité. Et soyons honnête, si Monsieur ou Madame manque d’humour, autant les laisser partir au début du premier rendez-vous. Il vous restera quand même cette bonne bouteille de vin avec laquelle vous pouvez partager le sentiment d’être (un peu) mal aimé…
Vendanges artistiques à Cairanne dans les Côtes du Rhône. Chaque année, vignerons et artistes s’unissent pour peindre des bennes à vendanges. L’originalité de cet événement réside également dans le fait que toutes ces bennes, ainsi que celles réalisées les années précédentes, seront visibles pendant la période des vendanges, puisqu’elles circuleront sur les routes de la commune chargées de raisins.
Vendredis du Vin #68 : Le vin des jeunes, ou comment boire pour le plaisir et non pas pour boire…
C’est l’occasion pour moi de déterrer un article publié il y a exactement 4 ans, au mois d’août 2010, dans le journal Addiction Research & Theory sous le titre « Familial drinking in Italy : Harmful or protective factors ? » (Boire en famille en Italy : habitude néfaste ou protectrice ?). L’article a été écrit par l’équipe de SCIENCE DAILY, un site internet spécialisé dans la vulgarisation d’études scientifiques, d’après une étude réalisée par le Boston University Medical Center, financé par le National Institute of Alcohol Abuse and Alcoholism aux Etats Unis. À priori pas des rigolos…
Pour l’étude, deux groupes de jeunes italiens (les uns âgés de 16 à 18 ans, les autres de 25 à 30 ans) ont été interrogé sur les habitudes de consommation d’alcool dans leur famille dans leur jeunesse. Résultat : ceux qui étaient autorisés de consommer un peu de vin pendant les repas à partir d’un certain âge, étaient moins susceptibles à boire de grosses quantités d’alcool et de se livrer à l’ivresse plus tard. Selon l’auteur de l’étude, Lee Strunin, il est néanmoins très important de souligner que l’étude portait sur des jeunes qui buvaient du VIN à TABLE avec leurs parents, et non pas des jeunes qui se trouvaient avec leurs parents et un pack de bières devant la télé…
La conclusion des chercheurs est très claire : l’introduction et l’apprentissage d’une consommation responsable (de certaines boissons alcoolisées, dont le vin) dans un cadre familial, pourraient réduire le risque du « binge drinking » et constituer le socle d’une conduite responsable vis à vis de l’alcool.
Bien évidemment, il y a aussi des études qui soulignent l’exacte contraire , notamment le fait que plus les parents ont de l’alcool « en réserve » dans la maison, plus les jeunes auront tendance à boire plus tard…
Personnellement, je reste convaincu qu’apprendre à boire dans un cadre familial et découvrir l’alcool à travers le plaisir du goût et des accords met-vin, reste la meilleure des solutions, tout en sensibilisant les jeunes à la dangerosité d’une consommation excessive d’alcool. L’ignorance et l’obscurantisme n’ont à ma connaissance jamais aidé un jeune à grandir.
Pour finir, je vous propose de regarder cet entretien de (seulement) 3:16 minutes avec le sociologue Michel Maffesoli, dans lequel il dit notamment ceci :
« Naturellement, le corps social sait comment intégrer les limites. Comment je vais en quelque sorte apprendre à boire. Et c’est cette idée d’initiation qui évite l’effet pervers... »
Charles Duby, viticulteur Farre, présente le domaine de l’Arjolle (Hérault), domaine familial depuis 1974, l’historique des étapes de réflexion pour une viticulture durable, et des exemples concrets de prise en compte des piliers environnementaux, sociaux et économiques du développement durable.
Vendredis du Vin #67 – Rencontres du troisième type : Pierre Cros, mon vigneron extraterrestre...
Rendre hommage aux rencontres du troisième type avec des vignerons (quasi) extraterrestres, « ceux qui ont fait du monde du vin, votre passion indestructible » ! C’est le thème proposé ce mois-ci par Patrick Böttcher, président des Vendredis du Vin en juin. Pas une mince affaire…
Mais avant de vous présenter mon « vigneron ovni », je dois confesser que c’était d’abord le vin seul, avec comme complice la beauté des paysages viticoles, qui m’a débauché de la biologie végétale pour me transformer en aficionado vinicole. Certes, j’ai grandi autour de tablés gourmandes familiales et j’ai servi du vin dans un restaurant pendant mes années d’études… Mais j’ai SURTOUT travaillé pendant un an à l’INRA de Bretenières, à côté de Dijon, avec une vue imprenable sur la Côte de Nuits. Je pense que c’est ça qui m’a achevé. Impossible par la suite d’échapper à mon destin vinicole, à mon périple vinicole à travers l’Allemagne, l’Australie et le Languedoc, inimaginable de faire autre chose que du vin.
C’est dans ce cadre que j’ai rencontré en 2001 Pierre Cros, vigneron militant à Badens dans le Minervois : amoureux de vieux cépages, sauveur de vieilles parcelles, vigneron libre qui n’a pas peur de la guerre administrative pour planter des ceps de Nebbiolo et autres Touriga Nacional parce que… il aime les vins que l’on fait avec. Tout simplement.
Je vous propose de le rencontrer dans ce court entretien sur les GRANDS VINS, réalisé en 2013. Mais attention les oreilles, ça roule les RRRRR…. !
Vidéo en langue des signes : Cépages oubliés - Les Mal Aimés de Pierre Cros
Dégustation de cépages (presque) oubliés : Carignan, Aramon, Alicante et Picpoul noir... Une vidéo accessible pour tous, traduit simultanément en langue des signes.
Vidéo - La vinification des vins blancs au Domaine de l’Arjolle
Suivez dans ce film les vignerons du Domaine de l’Arjolle, situé dans les Côtes de Thongue en Languedoc au nord de Pézenas, dans leurs vignes et dans leur cave. Découvrez (presque) tous les secrets pour l’élaboration de leurs vins blancs...
Vidéo - Pourquoi n’y a-t-il pas de Grands Crus à Cahors ?
Toute grande appellation en France qui se respecte possède des appellations de Cru, de premier Cru, ou de Grand Cru. Mais il n’y en a pas à Cahors. Est ce que Cahors est une appellation qui ne se respecte pas ? Ou est ce qu’il n’y a pas de grands terroirs à Cahors ? PARLER VIN AVEC LES MAINS a posé la question à Pascal Verhaeghe, vigneron au Château du Cèdre.