Les vendanges ont commencé il y a une semaine en Champagne. Selon les communes et les zones viticoles, la journée d’ouverture a été fixée le jeudi 11 septembre. Après les premiers prélèvements et dégustations de baies, nous avons choisi d’attendre pour les Champagnes Paul Lebrun et Hubert Soreau… et de vous proposer une petite rétrospective sur l’année dans les vignes.
Comme dans la plupart des régions viticoles, la vigne semblait être pressée au printemps, avec un débourrement (début de végétation) assez précoce (environ dix jours d’avance par rapport à une année normale). Après une croissance rapide et enthousiaste, la fleur s’est déroulée sans encombres et de façon très régulière. C’est un bon point, car une floraison régulière et « groupée » aboutit sur la formation de grappes homogènes : une bonne base pour arriver à une maturité et une récolte homogène.
Pendant l’été il n’a pas toujours été facile d’anticiper et de suivre les conditions météorologiques. La fraîcheur relative et les précipitations ont favorisé le développement du mildiou, imposant une vigilance accrue et une présence constante dans le vignoble. Au-delà de la protection des grappes contre ce champignon parasite, le maintien d’un feuillage sain est primordial pour la maturation des fruits.
Pas de grêle pour nous cette année (!) et le bon état sanitaire des raisins nous a permis d’arriver avec une certaine sérénité aux vendanges et d’attendre la maturité optimale dans nos parcelles. Les dégustations de baies effectuées le weekend dernier ont montré un gain considérable en maturité aromatique et gustative dans nos Chardonnay, grâce à une météo splendide et des températures favorables. Réconforté dans notre choix de patience, nous avons commencé la cueillette le lundi 15 septembre (5 jours après l’ouverture des vendanges) sur nos parcelles les plus précoces de la Côte des Blancs et du Sézannais.