Les effets positifs du vin rouge sur la santé sont connus depuis des décennies, sinon des siècles. Les mécanismes biologiques sur lesquels se base le « French paradox » (bienfaits du vin rouge sur le système cardiovasculaire) ont d’ailleurs été dévoilé récemment. D’autres études ont également signalé une certaine relation entre une consommation modérée de vin rouge et une diminution des risques de cancers, sans pour autant parvenir à en expliquer la ou les raisons.

Une équipe franco-japonaise a récemment réussi à expliquer ce phénomène et les résultats de leur recherches ont été publié au mois de juin dans le prestigieux journal de la Federation of American Societies of Experimental Biology (FASEB).

Les scientifiques ont découvert, qu’une voie de signalisation cellulaire nommée SphK1/S1P est impliquée dans la formation et la progression du cancer de la prostate et d’autres cancers. En testant les effets des antioxydants du vin et du thé sur ce processus biologique, ils ont constaté que les polyphénols que l’on trouve en abondance dans le thé vert et le vin inhibaient cette voie de signalisation et donc la progression des cellules cancéreuses.

Si ces expériences apportent une explication scientifique convaincante aux bienfaits du vin rouge et du thé vert, elles sont aussi fondamentales pour la conception de nouveaux médicaments. Selon Gerald Weissmann, rédacteur en chef du FASEB Journal, « L’impact qu’auraient les antioxidants du vin rouge et du thé vert sur notre corps dépasse de loin nos rêves les plus osés d’il y a 25 ans. Tant qu’on les consomme avec modération, tout semble montrer que le vin rouge et le thé vert se trouvent parmi les aliments avec le « potentiel santé » le plus élevé.