J’aime bien la fin de l’année. Et les fêtes aussi. C’est dit. Non, ceci n’a rien à avoir avec le consumérisme, car je n’aime pas « faire les magasins », de surcroît en ce moment : trop de gens, trop de lumières, trop de bruit, trop de plastique…
Par contre, j’aime le calme, le monde qui ralentie, le jour qui se couche tôt et aussi un peu le rituel de laisser partir l’année passée et de « reprendre à zéro » l’année à venir. C’est rafraîchissant. C’est important. J’avoue que ça manque un peu de piment cette année par rapport à 2012, car cette année là on nous avait prédit la fin du monde le 21 décembre, quelques jours seulement avant Noël (mais elle n’a pas eu lieu).
Ce que j’aime surtout en fin d’année, ce sont les bouteilles gardées pour « le bon moment », celles que l’on n’ouvre pas un mardi soir au mois d’avril sous prétexte d’avoir envie « d’un verre de vin ». Les bouteilles qui font réfléchir et douter. C’est vraiment le bon moment ? Alors quand on les ouvre, on prend le temps et on se prépare : les bons verres, une table soignée, température ambiante et lumières adaptées… Plein de petits gestes contre la médiocrité ambiante qui envahie notre quotidien.
J’aime le Riesling en fin d’année, ainsi que les vieux millésimes, les bulles et l’eau de vie, le tout accompagné de divers poissons et viandes à toutes les sauces. Chaque année, quelques semaines avant les fêtes, la partie de mon cerveau qui est réservée à « la cave », commence à faire son inventaire et à dresser sa liste des vins « à boire ».
Voici un premier jet :
Ce que je boirai certainement
Je l’ai déjà annoncé, il y aura du Riesling en pagaille, allemand pour la plupart des flacons, vous m’en excuserez. Rien de tel pour provoquer la météo exécrable et la nuit qui s’étend. Le Riesling, ça conditionne, ça prépare à l’effort. Puis il y aura du Chardonnay en bulles, un Grand Cru encore à l’état confidentiel, sortie de la cave de mon amie Nathalie à Cramant. Je suis certain qu’il y aura du vieux Malbec (mais peut-être aussi un Malbec Porto Vintage Style des frères Verhaeghe), ainsi qu’un de ces jeunes Grenaches fougueux et tendus d’Yves G. Je vais surement savourer un Valpolicella Ripasso et m’approcher des vins rouges du Duoro. Et tard la nuit, face aux bougies (des vraies !), j’irai chercher une Syrah fumeuse et majestueuse de Pierre, en 2002, mon année fétiche !
À oui, j’allais oublier, il y aura du rosé aussi, pour les périodes de travail en cuisine, aussi nommées « le pré-apéro ». C’est la dernière trouvaille, la dernière création du Mr. Cépage du Minervois : un rosé nommé PARTOUZE, dans lequel s’entremêlent joyeusement des jeunes vignes et des vieux cépages (Aramon, Picquepoul noir, Rivairenc, Grenache, Cinsault, Morrastell…).
Vous voyez, il y en a plein, de bonnes raisons pour aimer la fin d’année, sur Vinparleur et ailleurs !