Tandis que la qualité était régulière, il était impossible de prédire le style des vins. On ne sait jamais si on va avoir une bombe de fruits à la « Nouveau Monde » ou un bouquet d’herbes sauvages qui supplante un fruit beaucoup plus discret.
Personnellement, ces vins aux herbes sauvages me font voyager vers le paysage caillouteux et sec du Languedoc. Car ils ont un vrai lien avec leur origine et ils peuvent à la fois donner du plaisir à boire et être des grands vins.
Presque tous les vins du Languedoc sont des assemblages, élaborés à partir des cépages traditionnels Carignan et Cinsault et des cépages plus « modernes » comme la Syrah, le Mourvèdre et le Grenache. Ces dernières 10 ou 20 années, une grande partie des vignes de Carignan ont été arrachées et remplacées par des cépages « améliorateurs ». Avec du recul, on peu penser que c’était peut-être une erreur. Un bon nombre des vins que nous avons préférés contenait en effet un grand pourcentage de Carignan. Et aujourd’hui il semble évident qu’avec une bonne conduite et des rendements raisonnables le Carignan peut rendre un vin intéressant et gourmand à la fois.
Malgré le fait que les vins du Languedoc sont depuis longtemps considérés comme des valeurs sûrs, je ne rencontre pas beaucoup de gens qui disent en boire et je n’en vois pas sur beaucoup de cartes de restaurants. J’aimerai connaître vos expériences récentes avec des vins du Languedoc.