Le Zinfandel est cultivé presque exclusivement en Californie dont sont issus des vins de styles très différents : blanc sec, blanc doux, du rosé couleur oeil de perdrix à des rouges dont la douceur et l’épaisseur rappellent le Porto.
Les frères Teisserenc ont eu l’idée originale et novatrice d’en implanter près de Béziers en tant que cépage expérimental. Il n’existe donc officiellement qu’un seul hectare de Zinfandel planté en France.
La controverse sur l’origine du Zinfandel est sans doute close. Ce cépage a longtemps été présenté par les viticulteurs californiens comme étant originaire de leur état. Une affirmation réfutée par la science : les chercheurs ont montré qu’il s’apparentait avec un cépage italien nommé Primitivo, une parenté reconnue depuis juillet 2000 par les autorités américaines.
Les grands moyens ont donc été sortis pour analyser l’ADN d’un nombre incroyable d’échantillons de vins croates. Le vrai parent du Zinfandel a finalement été trouvé : le Crljenak Kaštelanski, (prononcez « tsirl-ye-nak », certes difficile pour nous autres latins). Ce cépage était abandonné et presque disparu. La découverte a relancé la culture du Crljenak Kaštelanski.
Il se rapprocherait le plus des Syrahs septentrionales par sa maturité épicée, sa ferme acidité et ses arômes réglissés et de fruits noirs et de griottes mais sans le côté fumé et minéral de ces dernières. Un cépage d’avenir pour le Languedoc ?