Chers amis,
En pleine vendanges, revenons sur le millésime 2014, une année clé dans la production de nos vins. L’année dernière, nous avons vinifiés plusieurs cuves et même des demi-muids de G.C sans ajout de sulfites. Quelques 70% de nos raisins ont ainsi été transformé en vin par des levures naturelles au cours de cette vinification « sans filet ». Aujourd’hui encore, la réaction des vins, l’expression du fruit est étonnante, le raisin domine tout.
Le SO2 est comme un antibiotique qui standardise les vins. Nos premiers essais de vinification sans sulfites datent de 2004, c’est avant tout un processus d’apprentissage, non seulement à la cave, mais également au vignoble, car seul des raisins sains et équilibrés, ici de culture biologique, permettent de choisir librement sa façon de vinifier.
En se libérant du sulfitage, en maitrisant parfaitement les risques, on ouvre de nouvelles perspectives qualitatives des vins. On découvre alors une palette aromatique insoupçonnée (le SO2 étant un masqueur d’arômes), des tannins d’une très grande finesse, une meilleure aptitude au vieillissement parce que tout est mis en œuvre pour produire des vins naturellement stables à l’oxydation. De plus ces vins sont d’une très grande digestibilité.
Le bilan de cette première décennie d’essai est très positif et encourageant. Le millésime 2014 nous a permis d’élaborer une première, nouvelle cuvée sans souffre. Un Cahors « Extra Libre » en quelque sorte, qui sera disponible au mois d’octobre. Vinifié à partir des mêmes vignes que le Château du Cèdre classique, c’est un vin vraiment séduisant, élégant et suave. Il nous réconforte dans l’idée de poursuivre ce chemin vers des doses de sulfites de plus en plus faibles dans toutes nos cuvées au cours des prochaines années.
En vous souhaitant un bel automne,
Amicalement
Jean-Marc et Pascal Verhaeghe